Le costume gaulois
Petite compilation des sources disponibles pour aider à la confection de costumes gaulois masculins et féminins. Merci au musée de Velzeke (Belgique) pour nous avoir ouvert leur collection de costumes et les résultats de leur travail sur le textile à l'âge du fer, merci à eux également de nous avoir ouvert leur bibliothèque.
Les sources utilisées pour cet article
- Collections de costumes gaulois du Musée de Velzeke, Belgique. - Photographies du chaudron de Gundesrup prise au musée national à Copenhague - Genieviève RocheBernard, Costumes et Textiles en Gaule Romaine - Hubert Masurel, Les Tissus à l'age du Fer, Archéologia N° 189, Avril 1984 - Margarita Gleba ed, Dressing the Past -Katarina von Kurzynski, Textilefunde und Textiletechnologie der Hallstatt und Latenzeit und ihr kontext, International Archaologie 22 - Karl Schlabow, Textilfunde der Eisenzeit in Norddeutschland
Kit de costume gaulois
Note : L'archéologie a permis de retrouver un certain nombre de textiles gaulois de l'age du fer. Il est rare cependant de retrouver des vêtements entiers. Ce kit présente donc un certain nombre de suppositions sur le costume gaulois. On parvient à ces suppositions en croisant les sources archéologiques sur les textiles au second age du fer, les découvertes archéologiques de la période du Hallstatt (tombes princières, mines de sel), les sources archéologiques et textuelles de la période gallo-romaine, les découvertes faites au Jutland dans les tourbières, les sources écrites grecques et romaines sur les gaulois. Matières et techniques de tissage
- Le Lin : Pline l'Ancien "Les gaules entières tissent de voiles de lin" Il semblerait que certains peuples préfèrent utiliser le cuir pour les voiles de leur navire : César précise que les voiles des vénètes sont en cuir. Les lin est tissé avec une armure en toile, sergé ou chevron. Les sources donnent peu de précision sur les couleurs ou les motifs - Le Tissage : toile (plus représentatif du néolithique), chevron ou sergé (donne plus de souplesse au tissu). Le métier à 4 barres de lice est inventé au bronze récent. Les métiers à tisser gaulois sont des métiers à 4 barres de lices. Ils mesurent de 70 cm à 1m20 de large. Les pesons sont de forme trapézoidales pyramidales. On trouve également des pesons de forme triangulaire. - Les Motifs : Carreaux, rayures, tartans, couleurs vives (Figure 7 : Reconstitution de textiles gaulois, collections du musée de Velzeke) - Les Décors : les galons aux plaquettes sont tissés à l'intérieur même du tissus rares. On trouve aussi des fils rajoutés sur le tissus pour faire des motifs en relief sur les bord (même technique que gallon au peigne niv 2). Pas de certitude sur la broderie. On retrouve des bandes peintes sur les tuniques dans les costumes gallo-romain. De manière générale le décor est plutôt costitué par le motif ( carreau, raie, tartan) du textile que par des ajouts Figure 9 : Reconstitution d'un manteau de Hochdorf, collections du musée de Velzeke) Le costume féminin
Il se compose de trois éléments qui peuvent être superposés quand les températures le nécessitent. La tunique la plus courte et la plus épaisse est toujours portée sur le dessus.
Vêtements larges ou près du corps ?
A l'époque gallo-romaine les découvertes archéologiques suggèrent des tuniques très larges permettant un drapé ou blousé grâce à l'ajout d'une ceinture. On ne sais pas s'il s'agit d'une influence romaine ou d'une habitude indigène. Le chaudron de gundesrup suggère que les tuniques, robes et braies étaient portées près du corps, mais les figurations des vêtements résultent peut être d'un parti pris esthétique. Il s'agit peut être aussi d'une mode locale. Ce chaudrons daté du II e sièce av JC a été retrouvé au Jutland dans une tourbière, il aurait été élaboré en Europe Centrale. Pour les braies, les auteurs latins précisent qu'elles étaient portées larges ou près du corps selon les peuples. - Une tunique en lin large Figure 1 et Figure 2: Une tunique en lin reconstituée au musée de Velzeke. De 3 mains et demi de large en forme de T, longueur pied ou cheville. Elle est constitué de 4 rectangles, 2 pour les manche, 1 devant, 1 derrière. Elle peut être à manche longue, mi longue ou sans manche. Elle est portée sous la tunique en laine. L'encolure est simple (une partie non cousue ou niveau de la tête), ronde ou ronde avec attache, sur le coté ou au milieu. L'encolure pourrait être triangulaire comme le suggère le chaudron de Gundesrup : Figure 3 - Une tunique en laine Figure 4 : Une tunique en laine reconstituée au musée de Velzeke. De 3 mains et demi de large en forme de T, longueur cheville ou au dessous du genoux. Elle est constituée de 4 rectangles, 2 pour les manche, 1 devant, 1 derrière. Elle est sans manche, à manche longue ou mi longue. La Laine souvent rêche peut être portée sur une tunique en lin. L'encolure est simple (une partie non cousue ou niveau de la tête), ronde ou ronde avec attache. L'encolure pourrait être triangulaire comme le suggère le chaudron de Gundesrup.
- Un peplos : Il s'agit d'un gros tube de laine très large ( 1m50 environ) replié sur le dessus et maintenu par des fibules au niveau des épaules. Le peplos peut remplacer la tunique en laine. On retrouve des exemples de peplos au Ve siècle avant JC au Danemark et à l'époque gallo-romaine. Certains pensent qu'il pourrait s'agir d'un vêtement plus riche que la tunique en laine. Figure 5 et Figure 6 Il est carré ou rectangulaire tissé d'un seul tenant comme une couverture. Il peut être décoré de frange ou de bandes (tissées aux plaquettes ou brocardées) qui forme un liséré intégré au textile. Il attaché par une fibule. Il est assez vaste pour protéger des intempérie ou servir de couverture. Il peut être porté jeté sur une épaule. Figure 7
La ceinture en tissus peut être très longue: plus de 4m. Elle peut s'enrouler autour des reins en plusieurs tours Le costume masculin
- Les braies Les braies sont caractéristiques des costumes gaulois et germains de l'age du fer. Elle peuvent être bouffante ou près du corps. Dans l'iconographie romaine le haut des braies s'enroule autour de la ceinture qu'il cache. Figure 21 et 22 : Proposition de braies, musée de Velzke Les braies peuvent également être courtes : au dessous ou au dessus du genoux ( Chaudron de Gundesrup) - La tunique Figure 12 : Une proposition de tunique gauloise du musée de Velzeke. En forme de T composé de 2 rectangles (avant et arrière) + 2 rectangles rapportés ou prévus par le tissage pour les manches. Les tuniques sont portées avec ou sans ceinture. La ceinture peut être en cuir avec boucle ou tissée. Il est carré ou rectangulaire tissé d'un seul tenant comme une
couverture. C'est un tissage de couleur vive à raie, carreau, motif tartan ou uni orné de bandes tissées aux plaquettes ou brocardées (Hochdorf). Il
aest ttaché par une fibule sur les épaules. Il est assez vaste pour protéger des intempéries
ou servir de couverture. Il peut être porté jeté sur une épaule. Ce vêtement est mentionné par Diodore et Strabon. Les accessoires - Les chaussures : Les brogues: On a retrouvé ces chaussures ouvertes en cuir dans des mines de sel du Hallstatt. On connait d'autres exemples au Danemark et pour l'époque gallo romaine. Le chaudron de Gundesrup montre des personnages chaussés de chaussures qui ressemblent à des brogues. Les bottines : l'iconographie gallo romaine donne quelques exemples de bottines Les chaussettes en laine : Découverte archéologique gallo-romaine, les Martres de Verye, sépulture de jeune fille. La jeune morte portait des chaussettes en laine en sergé constituées par un tube cousu sur l'arrière et fini en haut par des franges. Ces bas montant au-dessus du genou étaient cousus à une pièce de sergé ( hausson) cousu sur le dessous du pied. Les chaussons en laine : la même sépulture livre des chaussons en laine épaisse cousus sur le dessous du pied et fermé par une petite attache sur le coté.
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