L'ost en marche II
Expérimentation d'une marche de fantassin lourd dans la forêt de Rambouillet
Quoi ? |
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Quand ? |
26/03/2006 du 02:00 pm au 06:00 pm |
Où ? | Forêt de Rambouillet |
S'adresser à | philippe.rudrauf@renault.com |
Participants |
Tous ceux de la Branche Rouge le désirant |
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L’OST EN MARCHE
Dimanche 26 mars 2006
Préambule :
Jusqu’il y a encore peu de temps, les déplacements humains terrestres
ne se faisaient qu’à pieds, à dos d’animaux ou sur des véhicules tirés
par des animaux.
Ces déplacements, voies de migrations ou voies commerciales se sont développés depuis la préhistoire.
Plus près de nous, les Romains sont connus pour le développement d’un
réseau routier (déjà présent lors de la conquête) et pour son entretien
indispensable au déplacement rapide des légions entre autres.
Dans “ La Guerre des Gaules ”, Jules César écrit que ses armées parcouraient des étapes de l’ordre de
30 km avec, dans les moments les plus critiques ; des étapes allant jusqu’à 70 km en 24 heures !
Mille cinq cents ans plus tard, les armées Médiévales se déplaceront de la même manière.
Et c‘est ce que nous désirons vivre et expérimenter ensemble, aujourd’hui, comme à ces époques.
Principe et but de la marche :
Reproduire le déplacement d’une troupe armée sur des sentiers ou chemins.
Expérimenter par la pratique la marche longue pour des fantassins armés
et équipés conformément aux sources historiques. C'est-à-dire :
- Juger des aptitudes physiques nécessaires pour effectuer une marche avec équipement.
- Mettre à l’épreuve pratique ce même équipement.
- Tester les modes de portages les plus appropriés.
L’expérimentation proprement dite concerne le fantassin lourd (voir définition en page 2).
Les candidats à la marche, moindrement armés pour correspondre au
modèle du fantassin lourd (par exemple fantassins légers, archers,
civils hommes ou femmes) participent pleinement à la marche aux côtés
des fantassins lourds et au sein de la même colonne.
Périodes historiques :
De l’Antiquité au 15ème siècle.
Esprit de la marche :
Le cœur de l’expérimentation est donc animé par la présence des fantassins lourds (voir définitions).
Sans vouloir adopter un esprit et une discipline militaires,
l’expérimentation dépend de l’esprit de groupe dont feront preuve les
participants lesquels devront suivre des consignes (de marches et de
pauses par exemple).
Pendant la marche, les déplacements se feront en colonne par un, par
deux ou par trois selon la largeur, l’état et la déclivité des chemins
empruntés.
Dans les zones de fortes déclivités, il sera nécessaire de veiller à sa
propre sécurité et à celle des autres notamment en pensant aux risques
de chutes et à leurs conséquences avec les armes transportées.
Pour cela, dans ces zones difficiles un espacement entre les participants devra être respecté.
Les participants s’engagent à suivre les ordres émis pendant la marche.
Les participants s’engagent à montrer un esprit amical et respectueux
les uns envers les autres, envers un public éventuel et envers les
promeneurs.
Toute attitude jugée dangereuse par l’organisateur pourra conduire à l’exclusion de la marche.
Définition du fantassin lourd
Les fantassins lourds sont pourvus d'armes offensives ainsi que de
protections de corps très efficaces qui leurs permettent de se mesurer
franchement et directement aux lignes ennemies.
Les fantassins lourds sont en mesure de s’opposer en masse à un assaut adverse en réalisant un mur de boucliers et de lances.
Les fantassins lourds sont en mesure de progresser sous les jets de
projectiles (flèches, pierres) et d’aller au contact des lignes
adverses pour les forcer dans un effort collectif et concerté.
Ces qualités propres aux fantassins lourds résultent d’un entraînement
poussé aux manœuvres de groupes et également à un équipement offensif
et défensif très complet. A savoir :
- Armement défensif :
- le casque métallique ou composite.
- le grand bouclier en bois (hauteur 1m20 mini).
- la tunique ou haubergeon de mailles ou bien la cuirasse lamellaire de métal ou de cuir épais (associés si nécessaire à de la maille) ou bien une armure de plates, en fonction des périodes de l’histoire.
- Armement offensif :
- lance de choc (longueur 2m).
- épée une main ou glaive (éventuellement masse ou hache).
- éventuellement un ou plusieurs javelots.
Pour prétendre participer à l’expérimentation au titre de fantassin
lourd, il est impératif de rassembler les équipements offensifs et
défensifs cités ci-dessus.
Le Fantassin léger
Les fantassins légers sont pourvus d'armes offensives essentiellement
de jet et de grandes portées comme les arcs et arbalètes, les
fustibales ou de moyennes portées comme les frondes à main ou les
javelots. Les fantassins légers ont des protections légères qui vont
leur assurer une bonne mobilité.
Mobilité utilisée pour harceler l'ennemie à grande et moyenne distance, par assauts brefs et replis rapides
Déroulement de la marche
Les objectifs qui suivent ont établis après retour d’expérience de la première marche effectuée le
9 octobre 2005
- Le « Pas de Marche »
- La « Formation de Marche »
La colonne adopte dès le départ
et conserve durant la marche une Formation de Marche propre à assurer
une cohésion et protection du groupe.
- 50 % des fantassins lourds en tête de colonne
- 25 % des fantassins lourds en milieu de colonne
- 25 % des fantassins lourds en queue de colonne
Le fait que des fantassins lourds soient en tête de colonne permet
d’adopter et de maintenir le pas 4 km/h et non d’avantage. Les
fantassins lourds grâce à leurs protections (dont les grands boucliers)
assurent une protection éventuelle pour les autres membres de la
colonne moins ou non équipés.
Le Commandement de la marche
Le Commandement est assuré depuis la tête de la colonne.
Le Commandement désigne un sous-commandement et lui transfert ses
fonctions au cas ou il quitte la tête de la colonne ou au cas ou il ne
serait plus en état de commander.
Le Commandement transmet (ou fait transmettre) les ordres à la colonne
au moyen d’une trompe métallique ou d’une corne suffisamment puissante.
Les ordres de marche et leur transmission
Les sources ne sont pas loquaces ni précises sur les codes sonores (ou
visuels) utilisés dans l’Antiquité ou le Moyen-Age pour transmettre les
ordres à une armée qu’elle soit en marche ou en combat.
Le parti a été pris d’être simple et logique.
L’usage de la corne ou de la trompe métallique va nous permettre de transmettre cinq commandements importants.
- Le rassemblement général pour la mise en formation de marche (--) deux sonneries brèves.
- Le pas de marche 4 km/h (--) toujours deux sonneries brèves.
- Le pas de marche allongé 6 km/h lequel est exceptionnel (---) trois sonneries brèves.
- L’arrêt de la colonne (-) une seule sonnerie brève.
- L’alerte au danger ( _______________) une sonnerie longue.
Autrement dit :
Quand l’armée n’est pas encore en formation de marche (- -) (deux sonneries brèves) annonce la mise en formation de marche immédiate.
Quand l’armée est rangée en formation de marche (- -) (deux sonneries brèves) annoncent le pas de marche 4 km/h.
Quand l’armée est au pas 4, (---) (trois sonneries brèves) annonce le pas allongée 6 km/h.
Quand l’armée est au pas 6, (--) (deux sonneries brèves) annonce le retour au pas 4.
Une seule sonnerie brève (-) annonce l’arrêt de la colonne.
Dans quelque situation que ce soit, (_____________) (sonnerie longue) annonce l’Alerte.
L’arrêt de la colonne et la mise immédiate en formation de défense (mur de boucliers des fantassins lourds et lances en avant, les autres se mettent à l’abri des boucliers, les archers aussi mais prêts à tirer aux ordres criés.)
Quand la colonne est en formation de défense et arrêtée, (--) (deux sonneries brèves) annonce d’avancer au pas 4 en conservant la formation de défense.