La vieille fille
Traditionnel - Anjou
A quinze ans, j’étais gentille, je redoutais les amants
Je faisais la difficile, a présent je m’en repens
Quatorze amant par semaine sont venus me saluer
Un bouquet de marjolaine sont venus me présenter
Je les renvoyais au poste, c’etait mon contentement.
Grand Dieu ! que j’était sotte ! je le vois bien à présent,
Quand je vois toutes ces filles, qui étaient filles de mon temps
Elles ont des hommes tranquilles a leur femme bien complaisants.
Voilà mon front qui se ride, et mes dents toutes ébréchées,
Mes beaux cheveux qui se grisent, cela m’y casse le nez
J’ai beau porter la dentelle et souvent changer d’habits
Les amants ils me délaissent, me voici fille pour la vie
Adieu les plaisirs du monde, je m’en vais au couvent ! (bis)
Enfermée avec les nonnes, dans un lieu étroitement